Les conversations sur le climat et le commerce de détail au Canada tournent rapidement autour de l’écart entre « dire et faire », où les consommateurs disent qu’ils accordent de l’importance au climat, mais ne font pas grand-chose pour changer leur comportement d’achats – en particulier en période de difficultés économiques. Cependant, de nouvelles données provenant du sondage annuel auprès des consommateurs canadiens du Boston Consulting Group suggèrent que malgré la baisse de la confiance des consommateurs, un quart des Canadiens sont toujours prêts à acheter des biens qui correspondent à leurs convictions climatiques dans au moins certaines catégories de produits.
Cette tendance représente une occasion et un risque pour les détaillants : l’occasion d’accroître la part de marché avec un segment de consommateurs plus jeune et plus riche que la moyenne, et le risque de perdre des clients au profit d’autres marques s’ils n’accordent pas la priorité à cet espace.
Notre sondage a confirmé la partie « dire » de l’équation. Les deux tiers des 3 000 consommateurs canadiens que nous avons interrogés se décrivent comme « défenseurs du climat » ou « défenseurs silencieux ».
Du côté « faire », 31 % des répondants ont déclaré qu’ils avaient réduit ou cessé de consommer certains produits ou services en raison de leur impact perçu sur le climat. Les principales catégories touchées comprenaient : la fréquentation des restaurants, les articles de luxe, les produits d’entretien ménager, les aliments et les boissons emballés, congelés ou en conserve, et les voyages.
Plus de la moitié (54 %) des consommateurs interrogés ont déclaré que l’impact climatique était au moins quelque peu important pour eux lors de la prise de décision d’achat. Parmi les répondants à revenu élevé de la génération Z, ce chiffre augmentait à 83 %. Et 17 % des consommateurs ont déclaré que l’impact climatique d’un produit ou d’un service était « très important ».
La conscience climatique est plus forte chez les jeunes. Un quart des personnes âgées de 34 ans et moins ont déclaré que l’impact sur le climat était « très important ». Cela se compare à 15 % des personnes âgées de 65 ans ou plus qui ont dit la même chose.
Un quart de tous les répondants ont également déclaré avoir dépensé plus au cours des six derniers mois pour un produit ou un service en raison de son impact climatique perçu plus faible. (Voir l’annexe 1.) Encore une fois, ce chiffre était le plus élevé pour les jeunes : 39 % pour les milléniaux et 46 % pour la génération Z.