[Etude BCG/MALT] Les freelances du numérique, à la pointe des nouveaux modes d’organisation du travail post COVID

Qui sont les freelances en Europe ? Alors que le covid 19 a poussé toutes les entreprises à se poser la question de la flexibilité de leur « workforce », une enquête BCG et MALT réalisée auprès de 2500 freelances en France, Espagne et Allemagne se penche sur cette population particulière. Comment ont-ils vécu la crise ? Quels impacts sur leur activité ? Qu’ont-ils à nous apprendre sur les nouveaux modes de travail notamment en lien avec le digital et le télétravail ? Quelles sont leurs aspirations et à quels besoins répondent-ils ?

Cette enquête permet de tirer de nombreux enseignements sur le futur du travail en entreprise : en télétravail une grande partie de leur temps (59% pour la France), proactifs dans le développement de leurs compétences (10% de leur temps) et déjà convertis aux nouveaux modes de travail, les freelances ( 73% pratiquent l’agile) possèdent les compétences et les aptitudes de l’entreprise de demain.

Si 72% des freelances ont vu leur activité impactée par la crise, ils restent confiants et restent motivés par leur statut de freelance.

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A Paris, le 1^er juillet 2020

« Bien que les freelances aient connu un ralentissement de leur activité ces derniers mois, nous avons observé la reprise des missions avant la fin même du confinement, poussée notamment par les entreprises qui souhaitent accélérer leurs projets de transformation digitale. Les entreprises sont en train de se rendre compte que les compétences et aptitudes des freelances sont celles dont ils ont plus que jamais besoin actuellement. »

Vincent Huguet, CEO et cofondateur - Malt

« Alors que les entreprises sont aujourd’hui amenées à accélérer leur transformation digitale, il y a beaucoup à apprendre des modes de fonctionnements et des attentes des freelances digitaux. En télétravail une grande partie de leur temps, adeptes des nouveaux modes de travail comme l’agile, ils consacrent près de 5h par semaine à développer leurs compétences. Une piste intéressante pour développer une culture digitale et former l’interne sur les nouveaux modes de fonctionnement. »

Vinciane Beauchene, directrice associée au BCG, experte des enjeux humains

Même en temps de crise, les freelances ne veulent pas (re)devenir des salariés

72 % des freelances du numérique ont vu au moins une de leurs missions annulées avec la crise du Covid-19. Ce chiffre est à nuancer selon les métiers : 55 % pour les métiers de la tech et de la data, 80 % pour les métiers de création (graphiste, motion designers etc.), 85 % pour les projets des managers et coachs agiles. Mais malgré cette baisse d’activité liée à la crise, 84 % ne se détourneront pas du modèle du freelancing et ne souhaitent pas redevenir salariés (93 % ont d’ailleurs expérimenté le salariat avant de devenir freelance), contre 73 % en 2018.

Portrait-robot du freelance

Souvent jeunes (37 ans en moyenne en France), diplômés (81 % du panel en France est titulaire d’un bac + 3), les principales motivations des freelances concernent leur libre gestion du temps (81 % des personnes interrogées en France), l’intérêt de leur mission (78 %) ou encore le choix de leur lieu de travail (51 %). La rémunération arrive en 4ème position et n’est citée que par 25 % des répondants.

Spécialisés pour la plupart dans le domaine de la tech, des datas ou de la création audiovisuelle, leur temps de travail (42 heures par semaine en moyenne) et leur rémunération sont d’ailleurs alignés avec ceux des cadres, même s’il existe d'importantes disparités entre les métiers.

Selon eux, les freelances répondent à des besoins spécifiques des entreprises : nouvelles compétences (85 %), flexibilité (83 %) et efficacité (30 %).

Les freelances digitaux pionniers dans l’adoption des nouveaux modes de travail

Le télétravail en premier lieu. Hors période de crise, les freelances estiment passer en moyenne 59 % de leur temps de travail depuis leur domicile (54 % pour les métiers de la tech et de la data), 28% chez leurs clients. Un modèle hybride d’organisation qui fait écho à ce qui se profile pour un grand nombre d’entreprises françaises. En effet, 85% des DRH en France souhaitent mettre en place le télétravail de façon pérenne (étude BCG/ANDRH du 19 juin.)

Concernant les modes de fonctionnement : 73% des freelances français déclarent majoritairement appliquer des méthodes agiles – des boucles courtes et le mode itératif - pour les missions centrées sur la valeur. Cette utilisation de l’agile est largement plébiscitée par la majorité des freelances interrogés.

Enfin, leur formation personnelle représente une part très importante de leur temps de travail. Ils consacrent plus de 4 heures par semaine en moyenne à se former, soit 10% de leur temps de travail. Ils sont 95% à plébisciter la formation par eux-mêmes via des articles, livres et vidéos. Vient ensuite la formation par les plateformes d’e-learning (51%) puis la formation via par leurs pairs lors de meetups et conférences (23 %).

A propos de Malt

Fondé par Vincent Huguet (CEO) et Hugo Lassiège (CTO), Malt est le leader de la mise en relations entreprises - freelances en France. Avec une équipe composée de 200 personnes, Malt accompagne la transformation du monde du travail en connectant 180 000 freelances des métiers du numérique à 25 000 entreprises clientes, dont 85% du CAC 40. Malt est accompagné par des investisseurs et administrateurs de premier plan : Idinvest (Nicolas Debock), Serena (Marc Fournier, Marie Brayer), ISAI (Jean-David Chamboredon), Antoine Freysz (Kerala) et Jérôme Caillé (ex CEO Adecco). Également présent en Allemagne et Espagne, Malt a pour objectif de générer pour sa communauté de freelances un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici à 2024.