Paris, le 20 mars 2020 - Alors que les consommateurs s’inquiètent de la disponibilité de leurs produits de consommation dans les prochaines semaines, le BCG publie une analyse de l’impact de l’épidémie sur la grande distribution. En voici les principales conclusions :
- L’épidémie va conduire à une augmentation des ventes de grande consommation de 10 à 15% dans les pays touchés par le virus. Cette hausse s’explique par la tendance à faire plus de stocks de denrées de première nécessité et la diminution de la fréquentation de bars et restaurants, les amenant à davantage consommer chez eux.
- Poussé par la livraison à domicile, l’e-commerce va connaître une explosion avec des hausses pouvant aller jusqu’à 100 %
- Si certains commerces vont fermer, les épiceries devraient rester ouvertes, même dans les zones de mises en quarantaine généralisée. Les épiciers ont donc pris des mesures permettant de gérer les pics de fréquentation tout en atténuant les risques liés à la propagation de l’épidémie.
- Ce bouleversement va provoquer une augmentation des stocks en magasins et nécessitera un ajustement quotidien des prévisions
Selon les expert du BCG, le secteur de la grande distribution doit s’attendre à trois grandes phases dans la crise du coronavirus :
- L’emballement, qui est la phase immédiate que les pays connaissent dans les premières semaines de propagation : une forte hausse de la demande, due à la constitution de stocks de produits de santé, de nettoyage, de produits congelés et de produits de base (eau, chocolat, pâtes, riz…). Cette phase nécessite de garantir la présence des produits dans les magasins.
- L’adaptation – qui est la phase à court-terme, l’augmentation des ventes est continue. Le client est moins focalisé sur les stocks et achète principalement des aliments frais qu’il consomme chez lui et non plus au restaurant.
- La nouvelle norme – phase de long terme : on observe une modification permanente du comportement des clients et l’accélération de certaines tendances (par exemple : e-commerce, livraison à domicile, aliments préparés…).
La grande distribution vit donc un moment charnière. Les nouvelles habitudes que nous adopterons dans les prochaines semaines pourraient bien impacter nos comportements de consommateur de façon durable.
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Claire Lebret