Confrontée à l’incertitude qui plane sur le marché de l’emploi, une large majorité de talents internationaux se dit prête à se reconvertir afin de garantir son employabilité. Moins préoccupés par l’automatisation, les Français semblent également moins engagés dans des processus de formation leur permettant de rebondir. Telle est l’une des conclusions du troisième volet d’un sondage mené par BCG et Cadremploi auprès de 208 807 talents, issus de 190 pays dont plus de 5300 en France. En voici les principaux messages :
- Plus d'un tiers des talents dans le monde déclarent avoir été contraints de travailler moins d'heures ou avoir perdu leur emploi pendant la crise COVID-19 (38% en France). Toutes les catégories d'âge sont touchées, les moins diplômés ont été plus frappés.
- Seuls 26% des talents Français se disent plus préoccupés par l'automatisation suite à la pandémie. Ce chiffre est faible en comparaison avec les autres géographies (41% au niveau global).
- 68 % des talents globaux – 61% en France - se déclarent prêts à se former à un nouveau métier, le conseil et le digital étant les métiers les plus plébiscités. Cette volonté de reconversion est plus forte chez les travailleurs qui ont le plus souffert de la pandémie et ceux qui sont le plus préoccupés par l'automatisation (services, vente, administration).
- Plus que jamais, l'employabilité d'un talent dépend de sa capacité à se former pour faire évoluer ses fonctions ou changer de métier. Or, une fois en poste, les talents français passent moins de temps à se former que les talents internationaux : 48% consacrent plusieurs semaines par an à la formation vs. 65% à l'international. Cela constitue une marge de progrès évidente pour les entreprises.
- Face à l'obsolescence des compétences et à un futur peu prévisible, les auteurs du rapport soulignent l'importance de l'apprentissage permanent afin de développer sa résilience et sa capacité à rebondir en cas de crise. Les entreprises sont appelées à appuyer leurs salariés à cet effet, en leur laissant l'autonomie nécessaire et en y dédiant des moyens financiers et humains pour devenir des entreprises apprenantes.
Contact presse : Claire Lebret
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