Argos Wityu et BCG publient la première édition de leur baromètre sur les progrès des PME et ETI européennes en matière de décarbonation
Paris—Bien que centrales par leur contribution au PIB et aux émissions de gaz à effet de serre, les entreprises de taille moyenne apparaissent souvent comme un angle mort de l'action climatique. Alors qu’elles pourraient représenter jusqu'à deux tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) en Europe1, les PME-ETI ne semblent pas prêtes à se conformer à la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui s’appliquera progressivement à partir de 2026 et exigera des entreprises de plus de 250 employés et au chiffre d'affaires supérieur à 40 millions d'euros de déclarer l’impact direct et indirect de leurs activités sur le climat.
Face à ce constat, les PME-ETI ont-elles vraiment saisi l'ampleur des transformations nécessaires ? Sont-elles d’ores-et-déjà engagées dans la décarbonation de leurs activités ? Quels obstacles doivent-elles surmonter et quelles opportunités présente la décarbonation ? Pour répondre à ces questions, Argos Wityu et BCG dévoilent la première édition d'un baromètre destiné à évaluer les progrès des PME-ETI européennes dans leurs efforts de décarbonation. Cette analyse se base sur une étude menée auprès de 700 dirigeants de PME-ETI en juillet 2023, dans six pays européens (France, Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg).
Une conscience aiguë de l’urgence et des opportunités
84 % des PME-ETI interrogées considèrent la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme "importante" ou "critique", soulignant une prise de conscience largement partagée. Parmi ces entreprises, 71 % perçoivent cette transformation comme une opportunité, anticipant des bénéfices tels qu'une rentabilité améliorée et l'accès à de nouveaux marchés, source d’un avantage compétitif immédiat ou à plus long terme.
"Il ne fait aucun doute que la décarbonation des entreprises de taille moyenne peut générer de fortes opportunités et ce dans tous les secteurs. De nombreux investisseurs, des family offices aux grandes institutions, sont prêts à soutenir ces entreprises dans leur transition ”Grey to Green” et à les aider à devenir des pionniers de la transformation durable", explique Simon Guichard, Partner chez Argos Wityu.
Une approche encore peu structurée et souvent opportuniste
Alors que 38 % des PME-ETI interrogées affirment avoir déjà « investi massivement » dans la décarbonation, en réalité, seules 11 % ont une approche structurée qui inclut la mesure de leurs émissions de GES, la conception d'une feuille de route et le déploiement d'investissements substantiels.
"Les entreprises de taille moyenne ne sont qu’aux prémices de leur transformation durable. Leurs investissements demeurent principalement motivés par la réglementation, les prix de l'énergie et la demande des clients. Le chemin vers une approche structurée et globale, permettant de saisir la complexité de ce processus, sera long. Il est indispensable de soutenir les PME à travers des mesures spécifiques si nous voulons atteindre nos objectifs climatiques", a déclaré Fabien Hassan, Principal chez BCG.
Des dynamiques différentes selon le type d’actionnariat et les secteurs
En l'absence de forts contrastes géographiques, des dynamiques différentes émergent en fonction du type d’actionnariat et du secteur interrogé. 62 % des entreprises cotées en bourse déclarent avoir réalisé des "investissements substantiels", contre seulement 35 % des entreprises privées. Des disparités significatives apparaissent également par secteur, avec 51 % des entreprises du secteur des transports et de la logistique déclarant avoir considérablement investi, contre seulement 24 % des entreprises des industries à haute température (par exemple : métaux, verre, céramique...).
L’optimisme prédomine malgré les défis
Malgré des défis palpables, les PME-ETI européennes interrogées restent optimistes quant à la réalisation des objectifs fixés pour 2030 : 70 % estiment qu'ils sont réalisables. Elles expriment cependant le besoin d’aide pour surmonter trois principaux obstacles : le manque de ressources financières, la complexité réglementaire et le manque d'expertise en interne.
"Contrairement aux grandes entreprises, les entreprises de taille moyenne disposent rarement d’une envergure suffisante pour embaucher les talents permettant de développer une expertise interne et de mettre en œuvre des transformations ambitieuses en matière de décarbonation. Nous devons les aider à convertir leur optimisme en investissements structurés. L'engagement de toutes les parties prenantes - régulateurs, investisseurs, agences gouvernementales, partenaires commerciaux, fournisseurs de solutions – est essentiel pour répondre aux besoins spécifiques de ces entreprises", alerte Benjamin Entraygues, Directeur associé au BCG.
"Pour mener à bien leur transformation environnementale, les entreprises de taille moyenne auront besoin d'un fort soutien, d'experts spécialisés et de financements. Nous sommes convaincus que les premières à déclencher ces changements structurels bénéficieront d'un avantage concurrentiel durable", a déclaré Louis Godron, Managing Partner chez Argos Wityu.
Cette étude a pour objectif de mesurer l’évolution des efforts de décarbonation des PME-ETI, soulignant le rôle essentiel qu'elles jouent dans la lutte contre le changement climatique. A travers ce baromètre Argos Wityu et BCG se donnent l’ambition de suivre ces tendances et de soutenir les PME dans leur parcours vers un avenir plus durable.
Pour plus d'informations détaillées et pour accéder à l’étude lien.
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Fort de 1,7 milliard d’euros d’actifs sous gestion, de plus de 30 ans d’expérience et plus de 90 entreprises soutenues, Argos Wityu est présent à Amsterdam, Bruxelles, Francfort, Genève, Luxembourg, Milan et Paris. Le groupe cherche à acquérir des participations majoritaires et investit entre 10 et 100 millions d’euros par investissement dans ses deux stratégies :
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