Paris, le 25 janvier – Dans un contexte de crise sanitaire inédite, BCG et le collectif MoHo ont interrogé 700 jeunes Français (15-35 ans) afin de comprendre leurs préoccupations.
« La jeunesse réclame des changements profonds dans notre société. C’est elle qui aura à subir les conséquences de la crise sur notre monde et les choix discutables faits lors des décennies passées. C’est donc à la jeunesse de prendre la parole pour inventer le jour d’après : un jour d’après plus équilibré, plus juste, plus humain. C’est pour cela que nous avons lancé 2044, la première coalition de la jeunesse décidée à s’emparer de son avenir et agir sur le terrain. » a expliqué Pierre-Emmanuel Saint-Esprit (28 ans), cofondateur de MoHo été initiateur du projet 2044.
Si cette enquête confirme l’importance du sujet environnemental pour les jeunes générations, elle met aussi en lumière la différence de perception des 15-17 ans et souligne les divergences entre les sujets de préoccupations et notre capacité à les résoudre.
L’environnement comme préoccupation principale, à l’exception des 15-17 ans
L’environnement arrive largement en tête des inquiétudes des jeunes Français avec 60% d’entre eux qui désignent ce sujet comme étant leur préoccupation principale. Les 25-29 ans sont les plus sensibles avec 75% des répondants qui se disent d’abord préoccupés par l’environnement. A l’inverse de ce que l’on pourrait penser, cette tendance ne se retrouve pas chez les plus jeunes : les 15-17 sont davantage préoccupés par la lutte contre les inégalités (49%) que par l’environnement (44%).
Toutes catégories d’âge confondues, l’éducation (46%) et la lutte contre les inégalités (46%) arrivent ex aequo en seconde position.
La lutte contre les inégalités comme priorité à résoudre
Si l’environnement apparaît comme la préoccupation principale des jeunes Français, la lutte contre les inégalités ressort comme le problème prioritaire à résoudre par les entreprises et les politiques publiques à 41%. Les jeunes semblent en effet croire davantage à la capacité d’action des pouvoirs publiques et des acteurs économiques en matière de réduction des inégalités. La problématique environnementale, si elle suscite de l’angoisse, est plus complexe à appréhender.
« Les jeunes sont d’abord préoccupés par l’environnement mais lorsqu’il s’agit d’intervenir pour changer les choses, ce sont les thématiques d’inégalités qui ressortent en priorité, comme si le défi climatique paraissait finalement hors d’atteinte. Les gouvernements et les entreprises doivent accentuer leurs efforts pour convaincre les jeunes qu’ils agissent. L’information est fondamentale pour accélérer l’action. » indique Lionel Aré, Directeur Associé senior au BCG.
Une volonté d’engagement en faveur de l’environnement
85% des répondants se déclarent prêts à s'engager. Parmi les principaux leviers envisagés pour changer de mode de vie : l’alimentation (34%) arrive en tête quel que soit la tranche d’âge ou la zone géographique, le transport (24%) dont la part est forte dans les grandes villes et augmente après 21 ans, et enfin le recyclage (13%).
Par ailleurs, plus de 70% des répondants envisagent un engagement au travers de leur activité professionnelle (33% dans le cadre professionnel uniquement et 41% dans le cadre professionnel et personnel). Sur le plan professionnel, les répondants indiquent avant tout vouloir s’engager à travers leur métier (91%) ou en se lançant dans un projet entrepreneurial. Parmi ces-derniers, plus de 50% ont une idée concrète du projet qu’ils souhaiteraient mener.
Ce projet a reçu le soutien de la Fondation Hippocrène, qui œuvre pour qu'une véritable citoyenneté européenne soit construite jour après jour par les jeunes d' Europe..« Notre expérience à la Fondation Hippocrène nous montre que la mise en pratique de la coopération entre Européens est un gage d’inventivité et d’efficacité dans les actions, que l’Europe fait tomber des barrières, qu’elle apporte souvent plus de solutions que de problèmes. Les jeunes ont beaucoup à gagner en s’appropriant l’Europe en tant que partenaire de leur engagement, » explique Dorothée Merville-Durand, Directrice de la Fondation Hippocrène. A suivre sur les sites 2044.ai et fondationhippocrene.eu
Remarques méthodologiques :
La consultation a été réalisée entre le 6 juin et le 30 septembre 2020. Le questionnaire était constitué de 8 questions administrées en ligne via une cinquantaine d'associations œuvrant dans des domaines variés (dont ~35% dans la Tech/Digital/Entrepreneuriat, ~30% dans l'Insertion professionnelle/Egalité des chances, ~20% dans la Politique/Construction européen/Leadership) afin d'interroger des répondants de tous milieux.
À propos du Boston Consulting Group (BCG)
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A propos de MoHo
Moho est un collectif réuni autour des enjeux de transition écologique et d'inclusion numérique en France, en Europe et dans le Monde, ayant pour objectif de mobiliser entrepreneurs, entreprises, scientifiques, étudiants, politiques et citoyens pour coconstruire des réponses efficaces et durables à ces problématiques. Plus d'informations sur https://www.moho.co/
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